21 nouvelles variétés de plantes protéagineuses

21 nouvelles variétés de plantes protéagineuses ont été proposées à l’inscription sur la liste A et a du Catalogue Officiel Français lors de la section CTPS du 8 novembre 2023, parmi lesquelles :

  • 5 variétés de féverole d’hiver
  • 3 variétés de féverole de printemps dont 2 à faible teneur en vicine convicine
  • 5 variétés de pois d’hiver dont 2 du type Hr (réactive à la photopériode, adaptée aux semis précoces)
  • 6 variétés de pois de printemps dont 1 dans la rubrique « usage casserie »
  • 1 variété de lentille à grain corail
  • 1 variété de pois chiche du type Desi

Vous trouverez ci-joint le document présentant les caractéristiques VATE de ces nouvelles variétés.

Ces informations sont aussi disponibles sous www.geves.fr

La liste des variétés proposées à l’inscription ne sera effective qu’après publication prochaine au JO. Des mises à jour régulières sont effectuées sur le site https://www.geves.fr/catalogue

 

Contact : Jean-Michel RETAILLEAU, Secrétaire technique plantes protéagineuses

GEVES – Domaine de la Boisselière – 49250 BRION – France

tel : 33 (0)2 41 57 23 22

email: jean-michel.retailleau@geves.fr

11 nouvelles variétés de colza oléagineux d’hiver

11 nouvelles variétés de Colza oléagineux d’hiver de type hybride restauré 00 ont été proposées à l’inscription sur la liste A du Catalogue Officiel Français lors de la section CTPS du 14 novembre 2023.

Parmi ces 11 variétés, 9 sont qualifiées « à résistance partielle » au virus de la jaunisse du navet TuYV et seront ajoutées à la liste des variétés éligibles aux CEPP (certificats d’économie de produits phytopharmaceutiques) de la nouvelle fiche action « variétés de colza » qui paraitra fin 2023.

13 variétés avaient été, par ailleurs, inscrites par suite de la section CTPS du 31 juillet 2023.

  • Vous pouvez télécharger la plaquette présentant les caractéristiques de ces nouvelles variétés en suivant le lien :  Résultats Colza Oléagineux d’Hiver 2023
  • La liste des variétés proposées à l’inscription ne sera effective qu’après publication prochaine au Journal Officiel. Des mises à jour régulières sont effectuées sur le site https://www.geves.fr/catalogue

A propos du CTPS :

Le CTPS est un comité consultatif en appui au Ministère de l’Agriculture permettant à l’ensemble des acteurs publics (administrations, recherche publique …) et privés (sélectionneurs, producteurs de semences, instituts techniques agricoles, agriculteurs, industriels, consommateurs…) de cogérer les réglementations « Catalogue » et « Certification ». Le CTPS, organisé en 15 sections spécialisées par groupe d’espèces, s’appuie sur les résultats d’essais pilotés par le GEVES pour proposer l’inscription des variétés au Catalogue Officiel. Pour en savoir plus : www.geves.fr

Contact :

Patrick Bagot :  Secrétaire technique de la section CTPS Colza et autres crucifères

GEVES – Domaine de l’Anjouère – La Pouëze – 49370 Erdre-en-Anjou

Téléphone : 02 41 22 86 86

patrick.bagot@geves.fr

Évaluation de la durabilité en vue de l’inscription au Catalogue officiel français

Dans les différents pays européens, les études VCU (Value for Cultivation and Use – VAT en français pour Valeur Agronomique et Technologique) permettent de décrire la valeur culturale de la variété dans les principaux contextes pédoclimatiques qu’elle rencontrera dans le pays ainsi que la valeur d’usage des produits de récolte issus de la variété.

En France, le premier plan gouvernemental Semences et Agriculture Durable de 2011 avait pour principal objectif de renforcer la contribution du secteur de la sélection végétale à la durabilité des modes de production agricoles et à la protection de l’environnement. Cela s’est traduit par un effort particulier porté à l’évaluation de la variété en lien avec les conditions environnementales et de culture et par l’ajout du E à VATE, pour valeur environnementale. Le système d’évaluation VATE français des espèces agricoles préfigure les dispositions relatives à la VSCU (Value for Sustainable Cultivation and Use) de la proposition de règlement PRM publié par la Commission Européenne le 5 juillet 2023.

Dans le système d’inscription français, les variétés agricoles d’une même espèce sont regroupées et évaluées dans les mêmes lieux d’essais et selon les mêmes protocoles, Cela permet d’assurer des conditions identiques d’évaluation VATE pour toutes les variétés en étude. En mutualisant les moyens expérimentaux des différents partenaires, le réseau d’essais officiel géré par le GEVES maximise la précision des données et par conséquent leur fiabilité,  utilisées pour la décision d’inscription au Catalogue officiel ou diffusées pour pouvoir être valorisées par les filières végétales et les  agriculteurs.

Ainsi, toutes les variétés d’une même espèce sont évaluées de manière strictement identique, ce qui ne sera plus le cas, pour les variétés des déposants qui seraient autorisés à produire sous supervision officielle leurs propres données d’évaluation en application du projet de règlement PRM.

Par ailleurs, il est possible de valoriser toute innovation variétale (par exemple une tolérance à des stress biotiques et/abiotiques) via des tests optionnels, à la demande du déposant.

Révision de la règlementation européenne – expertise des contributions variétales dans la durabilité des fruits & légumes

Le projet de règlement PRM / MRV (Plant Reproductive Material – Matériel de Reproduction des Végétaux) publié le 5 juillet 2023 par la Commission Européenne comporte une disposition relative à l’évaluation de la VSCU / VCUD (Value for Sustainable Cultivation and Use – Valeur Culturale et d’Utilisation Durable) pour les espèces agricoles, fruitières, légumières et pour la vigne.

Pour les espèces fruitières et légumières, une telle évaluation n’est pas mise en œuvre actuellement.

Réunies en séances extra-ordinaires en septembre, octobre et novembre, les Sections CTPS « Espèces Fruitières » et « Espèces Légumières » ont étudié le projet de règlement. Elles réfléchissent à des modalités opérationnelles qui respecteraient la diversité des segments de marché et des opérateurs économiques, tout en répondant aux enjeux de durabilité portés par les politiques publiques européennes et françaises et pris en compte dans ce futur règlement. La mobilisation de données acquises dans d’autres cadres, en parallèle de l’inscription (organisation collective de producteurs, institut technique, réseau européen, données fournies par les déposants…) est à l’étude.

Le GEVES prépare sa politique R&D avec son conseil scientifique

Le nouveau conseil scientifique du GEVES, constitué de scientifiques travaillant au sein d’organismes publics de recherche, d’instituts technique, d’offices d’examen, a rencontré pour la première fois les équipes du GEVES à Beaucouzé le 29 novembre.

Cette rencontre avait pour objectif d’échanger sur les enjeux et les compétences clés pour la politique R&D du GEVES, en lien avec les transitions agroécologiques, climatiques, énergétiques, qui impactent le monde agricole.

La diversité des activités de R&D menées sur les semences et les variétés au GEVES y a été présentée. 

Développement d’une plateforme Web pour utiliser les modèles SPIR GEVES

Du fait de ses performances, la spectroscopie proche infrarouge (SPIR) est une technique très employée au sein de la filière semences et plants. 

Depuis plusieurs années, le GEVES développe des modèles de prédiction SPIR qui sont appliqués dans le cadre des études officielles CTPS (espèces céréales, plantes protéagineuses, plantes oléagineuses). Le GEVES élabore une Plateforme web qui permettra l’utilisation de ces modèles de prédiction par un service accessible à distance. Ce service permettra de répondre de façon spécifique à des besoins récemment exprimés par différents acteurs. Son déploiement devrait avoir lieu courant 1er semestre 2024. Une communication sera faite préalablement à son lancement. 

Pour tout renseignement n’hésitez pas à contacter le BioGEVES, biogeves.analyses@geves.fr

Du côté de la section CTPS Céréales à paille

La section Céréales à paille du CTPS s’est réunie le 24 octobre 2023 et a validé les propositions d’inscription sur la liste A de 73 nouvelles variétés de céréales d’hiver. Les principales caractéristiques de ces 73 variétés sont disponibles ici.

  • 4 variétés de blé dur,
  • 7 variétés de triticale, les premières inscrites selon le nouveau règlement intégrant des essais AB dans la cotation,
  • 4 variétés d’orge d’hiver à 2 rangs, toutes tolérantes à la JNO,
  • 12 variétés d’orge d’hiver à 6 rangs, dont 8 tolérantes à la JNO et 2 présentant une double tolérance à la JNO et à la maladie des pieds chétifs,
  • 46 variétés de blé tendre d’hiver dont 6 évaluées en conditions AB et 5 variétés améliorantes.

Le nombre d’inscriptions des variétés de blé tendre est un record et représente 45% des variétés initialement déposées (35% en moyenne habituellement).

La section a également validé la proposition de délivrance de Certificats d’Economie des Produits Phytosanitaires pour les variétés de blé tendre, 36 sont classées Am (résistance aux maladies), 4 Av (résistance à la verse) et 10 Ar (résistance à la cécidomyie orange). 2 variétés obtiennent les 3 classes.

Au sujet de la fiche CEPP blé tendre, la section a retenu le besoin de la faire évoluer en intégrant la tolérance à la JNO, en prenant en compte la précocité pour l’attribution du CEPP Verse ou encore en excluant de l’éligibilité des classes Av et Ar les variétés à défauts majeurs comme cela existe pour la fiche orge. Un besoin de modification de cette fiche a par ailleurs également été remonté (intégration de la tolérance à la maladie des pieds chétifs) ainsi que la demande de création d’une fiche CEPP pour le triticale, l’orge de printemps semée à l’automne et, dans un second temps, l’avoine.

Un point sur les travaux des commissions VATE a également été fait avec notamment la validation de la proposition des experts pour l’évolution de l’attribution du bonus pouvoir couvrant pour les variétés de blé tendre évaluées en AB (précédemment bonus si pouvoir couvrant ≥ Renan, à présent bonus si somme des cotations ≥ 16).

 

Enfin, face à la diminution constante du nombre de variétés déposées en blé dur, la section a longuement échangé sur les difficultés de cette filière et les voies de progrès possibles (obligation de l’utilisation de semences certifiées comme en Italie, contractualisation ou encore financements publics). La section a conclu à la nécessité d’une filière unie avec un projet global et ambitieux et des engagements de chaque partie afin de réussir la relance de cette espèce.

Du côté de la section CTPS Plantes protéagineuses

Lors de sa réunion du 8 novembre 2023, la Section Plantes protéagineuses du CTPS a proposé l’inscription au Catalogue officiel de 24 nouvelles variétés dont 5 variétés de féverole d’hiver, 5 variétés de féverole de printemps dont 3 à faible teneur en vicine / convicine, 6 variétés de pois d’hiver dont 2 Hr, 6 variétés de pois de printemps dont 1 dans la rubrique « usage casserie », 1 variété de lentille à grain corail et 1 variété de pois chiche du type Desi, première variété à réussir la nouvelle épreuve VATE mise en place il y a 2 ans.

Des expérimentations en cours pour évaluer la tolérance à Aphanomyces (Aphanomyces euteiches) et aux viroses (Pea-Seed born Mosaic Virus) ont été présentées.

L’ajout de 2 essais en conduite AB dans le réseau féverole d’hiver a été acté. Enfin, l’instruction de la demande d’inscription en liste C de la variété de pois « Pois Blond de la Planèze », variété historiquement cultivée sur le plateau basaltique de la Planèze dans le Cantal, a été enclenchée.

Du côté des principaux points d’actualité VATE abordés, des avancées ont été saluées au sujet de la tolérance à Aphanomyces (Aphanomyces euteiches), avec 6 nouvelles variétés de pois de printemps revendiquant un bon comportement à ce pathogène testées dans le réseau multilocal du GSP en zones contaminées. 2 dispositifs ont été utilisés pour mener à bien cette étude, incluant : 

  1. un réseau d’essais multilocal au champ à 4 sites avec à chaque fois une modalité en parcelles saines et une modalité en parcelles fortement contaminées et 
  2. un test en conditions contrôlées. Parmi les 6 cultivars à l’étude, 4 ont montré des niveaux de résistance partielle significatifs dont 2 avec à la fois un bon niveau de résistance intrinsèque et au champ. Cette expérimentation spéciale sera reconduite en 2024.

Des avancées ont également été soulignées côté résistance aux viroses, avec le dépôt d’une lignée de pois de printemps déclarée résistante au Pea-Seed born Mosaic Virus (PSbMV).  Une expérimentation spéciale a été mise en place pour confirmer la résistance de cette lignée et évaluer le gain, en termes de rendement mais également de qualité de la récolte, apporté par cette résistance en conditions d’infection par le PSbMV. 3 dispositifs ont été utilisés afin de mener à bien cette étude, incluant :

  1. un dispositif pépinière à 2 sites avec semis tardif, mis en place dans le cadre d’un projet de recherche sur la résistance du pois aux pucerons et aux viroses,
  2. un réseau d’essais dédié à 4 sites sans protection insecticide avec dispositif en carré latin et
  3. un test en conditions contrôlées réalisé par inoculation mécanique (par frottement) sur les plantes de pois, test mis au point par Terres Univia à partir d’une adaptation de la méthode décrite par Scegura (2017).

Les expérimentations menées au champ (pépinières et essais) ont permis de mettre en évidence l’absence systématique de PSbMV dans la lignée en étude alors que ce virus était détecté dans les témoins. Le test en conditions contrôlées a confirmé ce bon comportement, avec la mise en évidence d’une résistance totale vis-à-vis du PSbMV. Les essais rendements du réseau dédié n’ont en revanche pas permis de montrer le gain apporté par la résistance en termes de rendement et de qualité à la récolte, certainement en raison d’une infection trop tardive. Cette expérimentation spéciale sera également reconduite en 2024.

Par ailleurs, à la vue des surfaces en AB en féverole d’hiver et pour suivre les pratiques agricoles et initier la collecte d’informations dans un processus de continuum (inscription/post-inscription), la Section a acté l’ajout dès cette nouvelle campagne de 2 essais en conduite AB dans le réseau féverole d’hiver. Les calculs seront présentés dans un premier temps selon différents scénarios, avec et sans intégration des essais AB, offrant ainsi une vision complète et nuancée des résultats obtenus.

Enfin, pour donner suite à la demande d’inscription au Catalogue en liste C de la variété de pois « Pois Blond de la Planèze », la Section a approuvé la constitution d’un groupe d’experts chargé d’analyser la recevabilité de ce dossier. Cette variété, qui n’a jamais été décrite précisément, avait historiquement prospéré sur le plateau de la Planèze, dans le Cantal. Récolté sous forme de grain sec, ce pois était utilisé aussi bien pour l’alimentation humaine que pour l’alimentation animale. Sa facilité de conservation constituait un avantage, surtout lorsque le plateau basaltique était recouvert de neige à une altitude dépassant les 1000 mètres. Aujourd’hui, ce pois retrouve un intérêt, principalement en tant que produit destiné à la consommation humaine, bénéficiant même de la reconnaissance de grands chefs cuisiniers.

L’abonnement au test de dénominations variétales reprend du service !

Pour être inscrite au Catalogue officiel ou protégée, une variété doit avoir entre autres une dénomination approuvée et publiée.

A partir du 1er janvier 2024, le GEVES propose à nouveau un service sur abonnement qui consiste à tester, dans de brefs délais, différentes propositions de dénomination variétales, préalablement au dépôt officiel. L’objectif pour l’abonné est d’accroître la probabilité d’acceptation de ces propositions officielles de dénominations variétales, de limiter ainsi le nombre des propositions à effectuer lors d’une demande d’inscription ou de COV, et de réduire les délais nécessaires à l’enregistrement officiel d’une dénomination.

Des mélanges pour préserver l’environnement naturel

Disposition encadrée par une directive européenne de 2010, les mélanges de préservation sont constitués de semences d’espèces non sélectionnées et prélevées dans le milieu naturel. Ils ont pour objectif la préservation de l’environnement naturel.

Un arrêté de janvier 2023 , définit les modalités d’autorisation de commercialisation de ces mélanges de semences de plantes fourragères destinés à la préservation de l’environnement.

Cette autorisation constitue une dérogation aux règles de commercialisation, dans la mesure où ces mélanges peuvent contenir des espèces fourragères réglementées, c’est-à-dire à certification obligatoire (régie par la directive 66/401). L’autorisation de commercialisation est donnée pour une région appelée « région d’origine ».

Actuellement, 20 mélanges de préservation sont autorisés à la commercialisation et 11 autres sont proposés à l’autorisation.