L’agroécologie

L'agroécologie

Qu'est-ce que l'agroécologie ?

L’agroécologie est un concept qui remet la biodiversité et les processus écologiques au cœur de l’agriculture. Elle comprend toutes les techniques qui permettent aux pratiques agricoles d’être plus respectueuses de l’environnement et de ses spécificités écologiques. Etant largement basée sur un accroissement des services rendus par les cultures, l’agroécologie entraîne un besoin de plus d’espèces, de variétés et de diversité fonctionnelle.

Quelles variétés pour l’agroécologie ?

Le Comité Plénier du CTPS (Comité Technique Permanent de la Sélection des plantes cultivées) a sollicité le Comité Scientifique du CTPS afin qu’il éclaire, sur la base de la littérature scientifique et technique, ce qu’implique la transition agroécologique en termes d’espèces de variétés, de sélection, d’évaluation et de production de semences et de plants.

Cette saisine s’est déroulée de septembre 2020 à octobre 2021. Le Comité Scientifique a travaillé de septembre 2020 à mars 2021 sur les besoins en termes d’espèces, variétés, semences et plants, et diversité génétique en lien avec la transition agroécologique, et sur la place de la sélection et de l’évaluation participative en agroécologie. Sur la base de ces éléments, les réflexions concernant l’évolution du dispositif règlementaire d’inscription des variétés, sa mise en œuvre, et la diffusion des résultats d’inscription ont été menées.

Les conclusions de cette saisine ont été présentées au Comité Plénier du CTPS en novembre 2021.

Elles figurent intégralement dans le rapport de saisine « Quelles variétés pour l’agroécologie ? », déposé sous Hal et librement consultable.

Un résumé exécutif reprenant les messages clés et les conclusions de ce travail est également disponible, en français et en anglais.

Ce rapport de saisine à destination du Comité Plénier du CTPS vient alimenter le plan SPAD2, publié en novembre 2021 par le Ministre de l’Agriculture. Il constitue une contribution importante à la réflexion sur le futur de l’agriculture, la nécessaire évolution de l’offre variétale et de la façon de constituer cette offre et sur le rôle du CTPS pour l’orientation et l’évaluation du progrès génétique.

Le rapport de la saisine Agroécologie met en avant la nécessité de penser et créer, et donc d’évaluer une variété dans son système de production, conduisant à combiner plus finement l’amélioration génétique, l’agronomie, mais aussi et plus largement l’ensemble des modalités et des ressources pour la conduite et la protection de ces couverts agroécologiques. Une interdisciplinarité repensée est indispensable. La transition agroécologique va requérir que toutes les technologies soient mobilisées au service de cet objectif. La réussite de cette transition majeure en matière d’offre d’espèces, de variétés, de semences et de plants nécessite que la dynamique ne soit pas seulement française, mais qu’elle soit européenne et internationale.

Les conclusions de la saisine

La réflexion menée par le Comité Scientifique du CTPS souligne que la transition agroécologique conduira à cultiver davantage d’espèces et de variétés, avec une diversité accrue.

Cette diversité sera à prendre en compte dans les réseaux d’essais variétaux, en intégrant des conditions de cultures agroécologiques dans les réseaux d’essais, et en combinant essais au champ et évaluation en conditions contrôlées.

Le CTPS devra évaluer de nouveaux critères lors de l’inscription, tout en veillant à la compétitivité du système d’inscription au Catalogue National. Dans un contexte agroécologique qui implique toujours plus de diversité et demande d’évaluer toujours davantage de caractères, le CTPS a un rôle de tiers de confiance et d’orientation à jouer via la diffusion et l’intégration des données variétales dans un contexte agroécologique, du fait de sa capacité à intégrer les résultats au niveau national, en lien avec le continuum (données pré et post inscription) et en lien avec des données européennes. L’intégration de données variétales au niveau européen nécessitera d’avoir des critères communs évalués en lien avec l’agroécologie, tout en gardant des spécificités nationales en lien avec les besoins spécifiques actuels des filières et en insistant sur les adaptations locales.

L’évaluation des variétés lors de leur inscription sur des caractères liés aux biens communs qu’elles apportent (résistances aux bioagresseurs, tolérances à des conditions extrêmes…) permettra d’orienter le progrès génétique vers des objectifs co-construits, en lien avec la transition agroécologique.