Cette diversité est largement prise en compte à l’inscription, et de nouvelles utilisations possibles sont régulièrement intégrées.
En effet, selon l’utilisation finale de destination de la variété étudiée, le catalogue permet de tester ces caractères technologiques des variétés. Quelques exemples :
- Les pommes de terre de consommation des pommes de terre à chair ferme grâce à une série de tests technologiques spécifiques.
- Il existe différentes rubriques de maïs : fourrage, grain, grain et fourrage, grain blanc, riche en huile et waxy.
- Pour le tournesol, les hautes teneurs en acide oléique sont distingués des tournesols classiques.
- Le catalogue teste aussi le potentiel de panification du blé ….
Chaque rubrique présente des témoins, des analyses de valeur technologique, voire des réseaux d’évaluation spécifiques.
La mise en place de modalités spécifiques pour l’inscription des plantes de services (plantes dont la finalité de la culture n’est pas la récolte mais le service écosystémique qu’elle rend) en 2015, est également un exemple de la prise en compte de nouveaux usages des plantes.
Pour les plantes légumières, le marché des semences est sectorisé en différents groupes d’utilisateurs aux attentes bien différentes. Si une grande partie des maraîchers professionnels souhaite des variétés contemporaines au rendement optimal, à l’homogénéité la plus élevée possible et avec le moins de défauts sur la récolte pour répondre aux cahiers des charges de leurs clients (conserveurs, metteurs en marché agrégeant les récoltes de plusieurs maraîchers, …), il peut en être tout autrement pour des maraîchers de ceintures vertes notamment ou pour les jardiniers amateurs qui peuvent rechercher plutôt des variétés originales ou des variétés anciennes à forte valeur patrimoniale et pour qui l’homogénéité n’est pas nécessairement recherchée . Pour répondre à ces demandes, de nouvelles listes du catalogue officiel ont été créées depuis une dizaine d’années. La liste c (variétés de conservation) permet ainsi d’inscrire des variétés anciennes cultivées traditionnellement dans des régions spécifiques et menacées d’érosion génétique (cette liste existe également pour les espèces agricoles, liste C). La liste d (créée d’abord en France il y a plus de 20 ans sous le nom explicite de « registre annexe de variétés anciennes pour amateurs » et reprise ensuite au niveau européen sous le vocable de « variétés sans valeur intrinsèque ») permet l’inscription de variétés intéressants les amateurs qu’elles soient anciennes ou contemporaines.
Le Catalogue est donc constitué de plusieurs listes en réponse aux attentes de différents types d’utilisateurs.