Du côté de la Section CTPS Espèces légumières

25 Jan 21 Image

Du côté de la Section CTPS Espèces légumières

Réunie le 16 décembre 2020, la Section « Espèces Légumières » du CTPS a validé l’inscription de plus de 130 variétés (127 variétés en liste a, 2 variétés en liste b et 2 en liste d). Le flux variétal en étude couvrant près d’une trentaine d’espèces demeure conséquent avec près de 240 variétés en demande d’inscription sur l’année 2020. La diversité est un mot-clé de cette Section CTPS : diversité des espèces, diversité des typologies, diversité des usages (serre / plein champ, frais / transformé, …) et diversité des usagers (maraîcher / jardinier). Les obtenteurs de variétés modernes travaillent également activement sur les résistances génétiques aux bioaggresseurs, pour sécuriser les productions et permettre une réduction de l’usage des produits phytosanitaires, au bénéfice des filières et des consommateurs, comme il en est le cas avec le ToBFRV en culture de tomate.  

 En parallèle de la grande majorité des variétés déposées en liste a (variétés essentiellement de création contemporaine), le Catalogue français des variétés légumières contient également les listes c et d qui permettent respectivement d’inscrire dans leur pays d’origine des variétés anciennes menacées et d’inscrire des variétés principalement destinées à l’autoconsommation (jardiniers amateurs). S’agissant en particulier de la liste c, la Section a consacré une partie de ses débats du 16 décembre 2020 à la méthodologie d’identification de la description historique dans le cas de variétés très peu décrites dans la bibliographie. 

 Avec quelques 150 couples espèce x bioaggresseurs testés dans le cadre des études DHS d’espèces légumières, la valorisation des travaux de sélection en matière de résistance génétique est un sujet d’importance pour la Section, ce type de travaux permettant de protéger les cultures, de réduire l’usage de produits de protection des cultures et de respecter des normes de commercialisation des produits agricoles mis en marché. Sur ce point, la Section a notamment abordé le développement dès 2021 par le GEVES d’un protocole en laboratoire sur ToBRFV pour identifier les variétés de piment et tomate porteuses de résistance génétique à ce virus. Un point a également été conduit sur la construction co-pilotée par le GEVES d’un réseau européen, HarmoresColl, hébergeant les semences et souches nécessaires à la réalisation de tests harmonisés entre les Offices d’examen et les obtenteurs. 

 Du côté de l’Agriculture Biologique, malgré le report au 1er janvier 2022 du Règlement européen sur l’AB, la Section a traité des modalités de diffusion en cours de discussion au niveau européen des Matériels Hétérogènes Biologiques et du lancement de l’expérimentation définie par ce Règlement européen pour l’établissement des modalités d’une étude spécifique destinées aux Variétés Biologiques adaptées à l’AB. 

 S’agissant des variétés anciennes qui représentent près de 15% du Catalogue officiel français et une part conséquente des variétés utilisées dans les potagers, plusieurs points ont été traités : 

  • la confirmation par le Semae de la mise en œuvre d’un fonds de soutien pour la maintenance de ces variétés dotées d’une valeur patrimoniale particulière, 
  • le retour d’expérience d’un opérateur semencier engagé dans une démarche d’inscription au Catalogue officiel de plusieurs variétés anciennes, 
  • les travaux conjoints avec la Section Ressources Phytogénétiques du CTPS sur la qualification de « variété patrimoniale » de variétés inscrites ou radiées (et encore présentes dans les chambres froides du GEVES). 
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