INVITE : les travaux du GEVES sur le phénotypage

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INVITE : les travaux du GEVES sur le phénotypage

Le lundi 8 juillet 2019 a vu le démarrage officiel du projet H2020 «INVITE », pour « INnovations in plant VarIety Testing in Europe ». Ce projet d’une durée de 5 ans, coordonné par INRAE et comptant 29 partenaires répartis dans toute l’Europe (instituts de recherches, offices d’examens, organismes de post inscription, semenciers), a pour but d’améliorer aussi bien les méthodes dans l’évaluation des variétés que les informations disponibles pour les décideurs sur les performances variétales, ceci sous une large diversité de contraintes biotiques et abiotiques.  

Le GEVES, fortement impliqué dans le WP2 « conception de nouveaux outils de phénotypage au champ » avec les participations de Valérie Cadot, Didier Demilly et Nicolas Mascher, au côté de l’Université d’Angers, a commencé à mener ou à contribuer en 2020 à des expérimentations en conditions contrôlées et au champ pour évaluer de nouveaux outils. Ces expérimentations ont pour objectif, sur les espèces ciblées (pommier, tomate, blé, maïs, tournesol et ray-grass), de valider dans un premier temps via des expérimentations en serre la pertinence des outils retenus puis, si ces outils sont validés, de tester en plein champ et conditions « réelles » leur fiabilité.  

Les caractères sélectionnés pour le phénotypage au champ sont majoritairement issus d’un travail préliminaire dirigée par Rick van de Zedde de Wageningen University & Research, en collaboration avec David Rousseau de l’Université d’Angers, pour lequel le GEVES a fourni la majeure partie du matériel de base à travers l’analyse de tous les caractères DHS et VATE notés pour les espèces précitées. Un article de synthèse intitulé “On the need of low-cost imaging systems for new approaches in plant variety testing protocols”, rédigé par H. Garbouge et dans lequel D. Demilly et N. Mascher sont coauteurs, est en cours de rédaction. 

À la suite de cette sélection, le GEVES prévoit d’explorer les pistes suivantes : 

Sur tournesol et maïs, comptage à la levée, couverture du sol et hauteur avec un « piquet connecté ». L’expérimentation a eu lieu courant mars dans les serres de l’Anjouère [cf photo].  Sur tournesol, l’estimation de la floraison est prévue cet été au champ et des tests d’applications “smartphone” pour la mesure de hauteur également. Ces travaux sont menés en partenariat avec l’Université d’Angers à travers la thèse de H. Garbouge. 

Prototype de mesure de hauteur de plantes (tests en serre à l’Anjouère)

Sur blé, la quantification de la fusariose des épis, en lien avec la che 2.4 « non RGB low-cost field phenotyping tools » et les caméras multi et hyper spectrales testées dans le cadre de « Fus’Eye », est réalisée conjointement avec les collègues belges du CRA-W et suisses d’Agroscope, ayant déjà travaillé sur cette thématique. Une exploitation des séries d’images acquises par drone sur la station du Magneraud en début d’année est aussi envisagée pour du comptage à la levée. 

Le développement et la validation de ces outils se poursuivront dans le cadre du projet Invite, avec pour objectif la mise à disposition des outils aux offices d’examens et évaluateurs de variétés, pour la DHS et la VATE. 

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