Du côté de la Section CTPS Espèces légumières – décembre 2021

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Du côté de la Section CTPS Espèces légumières – décembre 2021

Réunie le 13 décembre 2021, la Section « Espèces Légumières » du CTPS a proposé l’inscription de près de 190 variétés (184 variétés en liste a et 4 en liste d). Marqueur des travaux de cette Section, la diversité des espèces et des typologies légumières s’est aussi traduite lors de cette réunion par une diversité de points traités : réflexions méthodologiques et évolutions validées en matière de résistances aux maladies, variétés biologiques et matériels hétérogènes biologiques mis en œuvre dès 2022 dans le cadre du Règlement UE sur l’agriculture biologique, consolidation de la diversité des variétés anciennes présentes au catalogue, … 

En parallèle de la grande majorité des variétés déposées en liste a et d’une diversification des espèces en demande d’inscription, le Catalogue français des variétés légumières contient également la liste d qui permet d’inscrire des variétés principalement destinées à l’autoconsommation (jardiniers amateurs). Lors de cette réunion de la Section, 4 variétés de courge et de tomate ont été proposées à l’inscription sur cette liste, montrant ainsi l’attrait de la liste d pour les filières. La Section a également validé le transfert en liste a d’une variété de melon inscrite depuis plusieurs années en liste d, la commercialisation sous la liste d ayant permis de sonder le marché pour cette variété originale notamment dans son aspect. 

Les 50 couples espèce x bioagresseurs testés dans le cadre des études DHS d’espèces légumières représentent un moyen de valoriser les travaux de sélection en matière de résistance génétique et de donner une information fiable auprès des utilisateurs. Sur ce point, afin d’accompagner la reconnaissance des travaux de sélection, la Section a validé d’une part la mise en œuvre dès 2022 dans le cadre des études DHS de 2 nouveaux tests (mosaïque jaune chez le concombre et maladie des racines liégeuses chez la tomate) et d’autre part la poursuite de mise au point de protocoles de test sur d’autres couples (oïdium chez la courgette, mildiou aérien de la tomate, mosaïque du concombre chez la courgette et fusariose chez la pastèque) qui pourront à terme intégrer la liste des maladies étudiées dans le cadre des études DHS. Un point d’avancement a également été conduit sur 2 projets co-pilotés par le GEVES : 

  • HarmoresColl, un portail européen de collections de semences et de souches nécessaires à la réalisation de tests harmonisés entre les Offices d’examen et les obtenteurs, 
  • la mise au point d’un protocole de test de l’évaluation de la résistance des variétés de piment et de tomate au virus du fruit rugueux brun (ToBRFV) ainsi que l’actualisation du protocole de test de la résistance de variétés de melon au puceron du cotonnier (Ag) avec la prise en compte d’une souche de puceron plus présente dans les zones de culture. 

 

Du côté de l’Agriculture Biologique, avec la mise en œuvre au 1er janvier 2022 du Règlement européen sur l’AB, la Section a été informée des modalités françaises d’enregistrement des matériels hétérogènes biologiques et des premières réflexions pilotées par la Commission Européenne pour d’éventuelles modalités spécifiques destinées aux variétés biologiques adaptées à la production biologique. S’agissant de ces réflexions portées dans le cadre d’une Expérimentation Temporaire (cadre européen) dont le terme est au 30/06/2028, le GEVES s’est positionné pour accueillir des essais sur de telles variétés de carotte. 

Enfin, pour les variétés anciennes qui représentent près de 15% du Catalogue officiel français et une part conséquente des variétés utilisées dans les potagers et chez certains maraîchers, notamment de ceintures vertes de villes, plusieurs points ont été traités : 

  • la poursuite par le GEVES et SEMAE de l’accompagnement des établissements semenciers impliqués ou intéressés par la maintenance officielle de ces variétés : cela se traduit d’une part par la tenue d’une réunion d’informations et d’échanges le 29/09/21 et d’autre part par l’information des établissements semenciers et le recueil d’initiatives pour la maintenance officielle de variétés en possible radiation, 
  • le fonctionnement du fonds de soutien mis en place par SEMAE en 2020 pour la maintenance de ces variétés anciennes dotées d’une valeur patrimoniale particulière. 

 

Ces 2 composantes basées sur la mutualisation des moyens et des initiatives permettent le soutien de nombre de variétés anciennes et ainsi à un grand nombre d’utilisateurs de disposer d’une large diversité variétale caractérisée.  

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