Détection de Plasmopara halstedii sur semences de tournesol, une méthode proposée par le GEVES officialisée

30 Jan 24 Image

Détection de Plasmopara halstedii sur semences de tournesol, une méthode proposée par le GEVES officialisée

La méthode GEVES permettant la détection sur semences de tournesol du champignon oomycète Plasmopara halstedii responsable du mildiou du tournesol vient d’être officialisée. Laboratoire National de Référence (LNR) en santé des végétaux sur des organismes non de quarantaine dont la matrice prépondérante est la semence, le GEVES a proposé au ministère en charge de l’Agriculture l’officialisation de cette nouvelle version de méthode de détection de Plasmopara halstedii qui avait été développée initialement par l’ANSES. Cette méthode s’applique aux LNR mais également aux laboratoires agréés pour les analyses officielles.

Le règlement UE « Santé des Végétaux » prévoit différentes dispositions pour lutter contre la propagation des agents pathogènes dans l’Union Européenne. Les analyses sur les matériels végétaux qui circulent en font partie. Ces contrôles sont réalisés dans chaque état membre par le LNR ou les laboratoires agréés. Le LNR est chargé de proposer des méthodes qui seront officialisées par le ministère en charge de l’agriculture. Plusieurs LNR ont été désignés en France sur différents mandats. Les laboratoires de l’unité Détection de bioagresseurs du GEVES portent des mandats correspondant à des organismes non de quarantaine sur une matrice prépondérante, les semences.

Dans ce cadre, la méthode GEVES M-GEVES/SV/MO/008 permettant la détection de Plasmopara halstedii sur semences de tournesol a été officialisée par le ministère le 15 janvier 2024.

Cette méthode est inspirée de l’ancienne méthode officielle française (ANSES/LSV/MA032 v2 de l’ANSES). Elle permet de détecter la présence d’ADN de P. halstedii dans un échantillon de semences de tournesol (Helianthus annuus). Elle est applicable sur semences de tournesol non traitées.

Elle est applicable pour tout contrôle officiel visant à détecter P. halstedii sur semences de tournesol, notamment pour l’import ou l’export (délivrance de certificats phytosanitaires) et la circulation de semences dans l’Union Européenne (délivrance de passeports phytosanitaires).

Cette méthode qualitative, permet de détecter P. halstedii par SE-qPCR dans la limite du seuil de détection de la technique employée. L’utilisation d’amorces et d’une sonde marquée, dont la combinaison est spécifique de P. halstedii, permet de détecter et d’amplifier de
l’ADN génomique spécifique de ce champignon. La détection s’effectue dans un extrait d’ADN total obtenu à partir de prises d’essai de semences broyées. Cette technique ne permet pas de d’évaluer la viabilité de P. halstedii.

L’officialisation de cette méthode est le fruit d’un travail collaboratif au sein de l’unité détection de Bioagresseurs du GEVES.

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