Le GEVES intègre l’UMT CAPTE : « CAPteurs et TElédétection »   !  

8 Mar 18 Image

Le GEVES intègre l’UMT CAPTE : « CAPteurs et TElédétection »   !  

Le GEVES vient d’intégrer officiellement l’UMT CAPTE. L’Unité Mixte Technologique « CAPteurs et TElédétection » a pour but de développer des outils de hautes technologies visant à mieux caractériser l’état et le fonctionnement des grandes cultures. Cette UMT est portée par Arvalis avec le soutien de l’INRA (au travers de l’UMR EMMAH), l’ACTA, TERRES INOVIA, l’ITB et la société HIPHEN, « spin-off » de l’INRA servant à la valorisation des outils développés au sein de l’UMT CAPTE. Labellisée en 2012 pour cinq ans, elle vient d’être reconduite pour cinq années supplémentaires avec comme nouveaux partenaires, outre le GEVES, le Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes (CTIFL). 

La réunion organisée à Avignon le mercredi 14 février 2018 a permis de lancer officiellement « l’UMT CAPTE² » pour une durée de cinq ans à compter de 2018.  

Au cours de la période 2012 à 2017, l’UMT a conçu et diffusé nombre d’instruments, dont le plus emblématique est la « Phénomobile » développée dans le cadre du projet d’investissement d’avenir « PHENOME ». La Phénomobile V2 est une véritable plateforme entièrement robotisée et bardée de capteurs (caméras multi spectrales, LIDAR, etc.) servant au phénotypage à haut débit des plantes de grandes cultures. Un prototype a été testé lors de la dernière campagne tournesol à Toulouse. Elle a caractérisé 1 000 micro parcelles en 9 heures de travail. Elle permet de sortir une vingtaine de variables en relation avec la structure du couvert et l’architecture de la plante, avec un focus jusqu’à l’organe. Deux nouvelles machines sont en commande, pour les stations INRA de Clermont-Ferrand et de Montpellier. 

L’UMT a aussi beaucoup travaillé dans le domaine de l’imagerie par drone, afin de proposer de nouveaux traits d’intérêt avec cet équipement tels que le comptage de plantes ou d’organes, la hauteur du couvert, l’indice foliaire, la fraction de rayonnement photo-synthétiquement actif absorbé, le contenu en chlorophylle des feuilles, l’enroulement des feuilles sous l’effet de stress hydrique, le diamètre des tiges ou le taux de couverture. 

Parallèlement à ces réalisations techniques, l’UMT a également développé les méthodes d’interprétation des données acquises par ces capteurs, en intégrant celles-ci dans des chaînes de calcul, allant de la mesure à son utilisation dans les différentes applications. 

Tous ces travaux ont donc contribué à constituer un « écosystème » de PME (ie : Meca3D, Robopec) pour la réalisation des dispositifs de mesures et le traitement des données. 

Dans le programme de travail de la deuxième mouture de l’UMT, l’acquisition de mesures restera un volet important mais se concentrera sur la conception d’un système simple et léger de phénotypage au champ, bien adapté à des expérimentations de taille modeste (quelques dizaines voire centaines de micro parcelles).  

Les méthodes d’interprétation seront aussi un point de travail essentiel : il s’agira d’enrichir les bibliothèques existantes mais aussi d’améliorer les méthodes en mobilisant de nouveaux algorithmes, notamment la généralisation du « deep learning ».  

En lien avec les méthodes d’interprétation et la gestion du volume de données très important généré par les capteurs, une plateforme de traitement des données dénommée « PROCROP » sera créée. Le travail portera sur la définition d’un format standardisé de données brutes, nécessaire à l’implémentation voire au développement de chaines de calcul adaptées et surtout génériques. 

Enfin, le passage à l’échelle de la parcelle agricole sera réalisé, en mettant en œuvre des solutions « IoT ». En partenariat avec Bosch, la société Hiphen développe actuellement un système de mesure de la température et de l’humidité de l’air et du sol, de la pluviométrie, du rayonnement photo synthétiquement actif, d’imagerie visible et spectrale. Ces mesures, prises avec un pas de temps journalier, seront couplées à des mesures obtenues par satellite (avec un pas de temps plus large), afin de spatialiser à l’échelle du parcellaire de l’agriculteur par exemple, les informations remontées par le capteur « field IoT ». 

Les objectifs de CAPTE² s’intégrant pleinement dans la politique scientifique du GEVES, de nouveaux outils permettant de démarrer du phénotypage au champ verront bientôt le jour sur les réseaux d’essais. Dans un premier temps l’accent sera mis sur le développement d’outils de phénotypage pour les activités DHS ainsi que pour la caractérisation des symptômes maladies sur céréales en ce qui concerne la VATE.

 

Crédit photo : Phénomobile V2 (INRA)

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