Préserver la biodiversité : les engagements du GEVES

5 Sep 24 Image

Préserver la biodiversité : les engagements du GEVES

Le GEVES a à cœur d’accompagner l’agriculture française dans sa transition agroécologique en lien avec les objectifs définis par la filière semences et plants (plan SPAD 2). Cette volonté alimente l’un des axes de notre stratégie pour 2030 (Axe 1 – Innover en matière d’évaluation de variétés, semences et plants au service de la transition agroécologique) ainsi que notre politique R&D 2024-2028 (Objectif 2 – Mieux évaluer les variétés et les semences adaptées à l’agroécologie, en contribuant au maintien et à l’étude de la biodiversité en lien avec les variétés)visant à innover en matière d’évaluation des variétés au service de l’agroécologie au sein de nos réseaux d’essais et de nos sites d’expérimentation.

Dans sa stratégie 2030, le GEVES ambitionne ainsi de renforcer sa transition agroécologique dans la conduite de ses 5 domaines expérimentaux en :

  • diminuant significativement l’usage des produits phytopharmaceutiques et notamment ceux classés CMR ou PE (perturbateurs endocriniens) ;
  • renforçant la préservation de la ressource en eau et en réduisant ses apports d’engrais minéraux ;
  • évaluant la biodiversité présente sur ses sites expérimentaux et la restaurant quand cela est nécessaire (Axe 5 – Renforcer l’efficience, la durabilité et l’exemplarité du GEVES).

La biodiversité est au cœur des principes de l’agroécologie. Par le jeu des régulations naturelles, elle fournit une partie des services écosystémiques contribuant à la réduction de l’usage d’intrants dans nos systèmes agricoles. Adapter nos pratiques et favoriser la biodiversité au sein de nos stations expérimentales est donc un enjeu primordial pour évaluer les variétés de demain.

C’est pourquoi, chaque station favorise la mise en œuvre de pratiques culturales respectueuses de l’environnement, l’implantation et l’entretien d’infrastructures agroécologiques (haies, mares, jachères, bandes enherbées, …) ou de toute autre action telle que l’installation de nichoirs, de perchoirs, de ruches, …, contribuant au maintien voire à l’augmentation de la biodiversité dans nos parcelles et abords. Pour illustrer ces propos :

  • nos 5 stations expérimentales disposent de linéaires boisés aux abords de parcelles et les implantations se poursuivent. Au cours des 2 dernières années, Le Magneraud (17) et Brion (49) ont installé de nouvelles haies. Le prochain chantier sera lancé dès cet automne à l’Anjouère (49).
  • la station de Montpellier (34) illustre une partie de la diversité des insectes, reptiles, mammifères et oiseaux que l’on peut y rencontrer. La couverture des sols et la diversité végétale présente dans et autour des essais des stations contribuent à l’installation et au maintien de cette faune locale ; à Cavaillon (84), près de 20 % de la surface de l’exploitation est occupée par des infrastructures agroécologiques (haies, fossés, bandes enherbées, jachères, …).
  • au Magneraud (17), 20 % du parcellaire est dédié aux jachères et aux prairies de légumineuses et graminées, et à ce jour 2600 m de haies et 3000 m de bandes enherbées sont présentes sur le site.
  • deux de nos stations réalisent mensuellement des relevés de la biodiversité. Des planches à invertébrés terrestres et des nichoirs à pollinisateurs y ont été installés pour suivre l’évolution de la biodiversité présente sur les parcelles et contribuer au référencement réalisé à l’échelle du territoire pour connaître l’impact de l’évolution de nos pratiques agricoles. Le GEVES participe ainsi à l’Observation Agricole de la Biodiversité (OAB) dans le cadre de sa participation au réseau ARBRE, un réseau d’agriculteurs en Pays de la Loire, pour progresser dans la conciliation biodiversité et agriculture.
  • sur la station de Cavaillon (84), des hôtels à osmies ont été installés par les équipes ornementales en avril dernier. Ces hôtels sont composés de petits bambous serrés les uns contre les autres dans lesquels ces abeilles sauvages creusent pour y pondre.
  • à Brion (49), haies et nichoirs attirent les oiseaux et autres chauve-souris qui apprécient aussi l’abri offert par les serres comme l’illustre cette photo d’une famille d’oiseaux installée il y a quelques mois dans un pot de Buddleia directement sur la tablette d’élevage.
  • Sur l’ensemble des unités du GEVES, l’usage des produits phytosanitaires a été réduit de près de 50% entre 2018 et 2022, grâce un assolement repensé et un meilleur raisonnement des programmes de protection phytosanitaire.

Ces exemples, non exhaustifs, témoignent de l’engagement du GEVES et de ses agents à préserver et renforcer la biodiversité au sein des exploitations. Multiplier les pratiques et actions déployées en faveur de l’environnement permettra au GEVES d’atteindre ses ambitions. Et pour évaluer et assoir ces bonnes pratiques, les 5 unités du GEVES s‘engagent dans une démarche de certification environnementale des exploitations agricoles de niveau 3 « Haute Valeur Environnementale (HVE) ». 

Parmi les critères d’évaluation pour la certification HVE, la diversité des assolements (en particulier au niveau de nos cultures d’homogénéisation), la place des infrastructures agroécologiques par rapport à la surface d’exploitation, ou encore la taille limitée des parcelles, sont 3 leviers favorisant la biodiversité au sein des exploitations agricoles.

Cette certification permettra de conforter cette ambition de concilier biodiversité et agriculture, notamment à travers l’évaluation des pratiques mises en œuvre, sur la base d’indicateurs pertinents et reconnus.

 

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