
La Section CTPS Vigne
Lors de sa réunion du 10 décembre 2024, la Section Vigne du CTPS a abordé deux sujets liés à l’actuelle dynamique d’obtentions de nouvelles variétés de vigne, répondant aux enjeux contemporains que sont le changement climatique et la réduction de l’usage des produits phytopharmaceutiques. De nombreuses nouvelles variétés, dont une grande partie présentant des résistances à diverses maladies, sont en cours d’étude par le CTPS en vue de leur inscription au Catalogue officiel.
Le premier sujet est la dénomination d’une variété nouvelle. Pour l’espèce vigne, l’enjeu de la dénomination d’une variété est primordial, car les bouteilles de vin peuvent porter le nom de la variété ou son synonyme. Certaines variétés anciennes sont d’ailleurs réputées mondialement pour leurs qualités organoleptiques et figurent sur de nombreuses bouteilles de vin. Les bonnes pratiques de dénomination des nouvelles variétés ont été abordées lors de la section Vigne du CTPS. Pour les nouvelles variétés présentant des résistances, la filière vin française s’interroge sur l’opportunité de pouvoir reprendre en partie les noms des variétés emblématiques ayant servi dans les croisements pour obtenir des nouvelles variétés présentant des résistances.
Le second sujet étudié lors de la section Vigne du CTPS est l’introduction dans les Règlements Techniques d’examen des variétés et d’agrément des clones, de la technique de détermination génétique du statut sanitaire par haut débit (« high throughput sequencing », ou HTS). La section Vigne du CTPS avait validé une expérimentation pour comparer la méthode officielle, qu’est l’indexage, à cette nouvelle technique génomique à haut débit. L’indexage est une technique biologique qui consiste en l’observation d’éventuels symptômes par une variété indicatrice sensible, greffée sur le matériel à tester. La technique HTS ayant été approuvée par l’OEPP en 2024, la section Vigne du CTPS envisage d’accélérer les analyses préalables à l’inscription en raison des nombreuses variétés en lice pour l’inscription. En effet, la technique HTS permettrait d’obtenir des résultats de statut sanitaire en 3 mois et non en 3 ans, comme cela est actuellement le cas avec l’indexage.